Ventes de véhicules électriques en 2025 : faut-il s'inquiéter ?

19 juin 2025

Ventes de véhicules électriques en 2025 : faut-il s'inquiéter ? 

Malgré l’arrivée massive de nouveaux modèles et le développement des infrastructures, la demande en véhicules électriques reste en retrait. Dans un marché en pleine mutation, comment les pros doivent-ils se positionner ? 

En 2025, le marché de l’électrique est en phase de structuration. Les constructeurs multiplient ainsi les sorties de nouveaux modèles 100 % électriques. Un foisonnement notamment favorisé par les réglementations européennes et l’évolution des technologies de batteries. De plus, le déploiement d’infrastructures de recharge est en pleine expansion. 

Si l’électrification s’impose comme une réalité, les ventes peinent encore à décoller. Sur le terrain, les défis sont donc nombreux pour les professionnels. La demande de visibilité notamment est particulièrement forte. Alors où en est vraiment le marché ? Quelle place pour le 100 % électrique et quel impact pour les pros de l’auto ? Enfin, à quelles perspectives s’attendre ? On fait le point. 

Véhicules électriques : une offre en avance sur la demande  

Tout d’abord, revenons sur l’état du marché en 2024. 1,72 million de voitures neuves ont été immatriculées, soit une contraction de -3 % sur un an*. Concernant les motorisations, l’hybride a très fortement progressé (+ 9 pts) au détriment de l’essence (- 7 pts). Le diesel est désormais hyper-minoritaire (7,3 % des immatriculations) tandis que le 100 % électrique reste stable (16,8 % des immatriculations)*. 

Le premier semestre 2025 (janvier-mai) montre un léger déclin de l’électrique. 119 475 véhicules électriques neufs se sont écoulés sur cette période**. Sur un an, les ventes baissent de -2,6 %. Malgré l’arrivée de nombreux nouveaux modèles, l’électrique continue donc de plafonner. Une tendance qui devrait se maintenir. Selon une étude du cabinet Deloitte, seuls 9 % des Français envisagent l’achat d’un véhicule électrique. Un chiffre stable par rapport à 2024. 

Du côté de l’occasion, 5,40 millions de voitures particulières ont été vendues en 2024 (+3 %)*. La motorisation diesel reste majoritaire sur ce marché (46 %) mais en baisse (- 5 pts). L’essence est stable à 40 % tandis que l’hybride progresse (9 % soit + 3 pts). Bien qu’elle progresse en intention d’achat, l’électrique est en revanche très peu représentée sur ce marché de l’occasion. Et ce malgré des mouvements sporadiques comme la revente de Tesla d’occasion

Quel impact pour les pros ? 

Si la demande n’est pas encore au rendez-vous, les concessionnaires voient affluer les nouveaux modèles 100 % électriques des constructeurs. Ils doivent également gérer les retours de location. Mais aussi l’implantation de nouveaux acteurs comme BYD et Xpeng. Un véritable défi pour les professionnels du secteur. Pour les garagistes, la montée en puissance de l’offre électrique implique de nouvelles formations et de nouveaux outils. 

Du côté des concessionnaires, c’est le travail de gestion de stock qui est repensé. Dans le même temps, le discours commercial doit être adapté à l’offre profondément renouvelée du marché. Par ailleurs, dans un contexte de pouvoir d’achat contraint, le leasing continue de séduire. Les formules en LOA (location avec option d’achat) et LDD (location longue durée) poursuivent ainsi leur montée en puissance. 

De manière générale, concessionnaires et garagistes ont un rôle important de réassurance à jouer auprès de leurs clients. La voiture électrique génère encore de nombreuses inquiétudes. Par exemple, le coût de remplacement des batteries préoccupe 43 % des Français***. C’est la raison pour laquelle les professionnels communiquent de plus en plus sur le SoH (State of Health). Cet indicateur qui désigne l’état de santé de la batterie constitue un élément clé pour rassurer les clients. À noter ainsi que L’argus, leader des logiciels de gestion et de valorisation automobile, permet désormais la publication du SoH dans son logiciel Planet VO²

Quelles perspectives pour les années à venir ? 

En l’état actuel, de nombreux freins contribuent à faire plafonner les ventes de voitures électriques sur le marché du neuf. Le coût de ces véhicules est un sujet de préoccupation pour 52 % des Français**. Le durcissement des conditions d’attribution du bonus écologique a par ailleurs eu des conséquences sur la demande. Une solution pourrait être trouvée via le remplacement de ce bonus par une prime CEE d’un montant supérieur. 

De plus, les interrogations perdurent sur l’autonomie, le temps de charge et la disponibilité des infrastructures de recharge. Le temps de recharge rapide devient ainsi un critère de différenciation pour 41 % des consommateurs**. Sur l’ensemble de ces points, constructeurs et opérateurs de recharge travaillent vite pour répondre à ces attentes. De plus en plus de modèles dépassent ainsi les 500 km d’autonomie. Du côté des points de charge, l’accélération est manifeste. Au 30 avril, la France en comptait plus de 168 000 points ouverts au public. Soit une progression de +30 % sur un an****. 

Autant de raisons qui incitent à penser que le véhicule électrique peut dépasser son plafond de verre. La suppression des ZFE pourrait certes ralentir le mouvement. Toutefois, la fin de la vente des voitures thermiques neuves en 2035 reste pour l’heure un horizon intangible. À terme, le marché de l’occasion devrait lui aussi être structurellement transformé. D’ores et déjà, une baisse des prix des véhicules électriques et une hausse du volume d’annonces sont constatées sur leboncoin*****. 

En résumé, l’offre de véhicules électriques progresse rapidement. Toutefois, la demande reste freinée notamment par le prix. Un équilibre doit encore être trouvé. Dans ce marché incertain, le rôle des professionnels évolue et apparaît comme plus crucial que jamais. 

Le saviez-vous ? En 2024, leboncoin a enregistré plus de 110 millions de visites mensuelles sur la catégorie “Voitures”.

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* Source : PFA Auto 2024 – Janvier-Décembre
** PFA – Marché automobile français – mai 2025
*** Étude du cabinet Deloitte – Décembre 2024 auprès d’un panel de 1014 personnes résidant en France
**** Baromètre IRVE – Avril 2025 de l’Avere-France
***** Etude Auto – Bilan et perspectives Édition 2025 – leboncoin publicité