Marché automobile en France : quelles prévisions pour 2024 ?

Tout n’est pourtant pas tout rose dans le monde de l’automobile. Le marché de l’occasion accuse une forte baisse. Tandis que les interrogations sur la meilleure énergie à adopter continuent de créer la confusion chez les intentionnistes. Alors, quel bilan dresser de ces douze derniers mois et que pouvons-nous attendre des prochains ? Quelle analyse tirer des comportements d’achat des automobilistes et de l’évolution du marché ?

Comme chaque année, leboncoin vous présente son bilan et ses perspectives pour le marché automobile en France.

Marché automobile en France : quel bilan pour l’année 2023 ?

L’accumulation des crises (géopolitiques, industrielles, économiques) a profondément affecté le marché en 2022. Mais bonne nouvelle, l’année 2023 a tout de même marqué la fin de celle des semi-conducteurs. La production et les ventes de véhicules neufs ont donc été relancées après deux années de disette. En France, les immatriculations de véhicules neufs ont alors augmenté de 16,2 %, avec 1 592 719 voitures particulières enregistrées. Ce rattrapage est surtout lié aux approvisionnements et aux difficultés logistiques de 2022. Les groupes Stellantis (Peugeot) et Renault dominent toujours le marché, notamment sur leboncoin où ce sont les marques avec le plus d’intentionnistes. La Renault Clio est d’ailleurs la voiture la plus déposée sur le site. 

Parallèlement, l’année 2023 a été marquée par une baisse du marché de l’occasion. En effet, 4 millions de voitures ont été vendues, soit 8,7 % de moins versus 2022. Toutefois, leboncoin résiste à ces crises avec une forte hausse du nombre de visiteurs sur sa catégorie Voitures (+ 16,8 %). Les dépôts d’annonces et de consultation augmentent aussi très légèrement et les contacts sur annonces restent stables. 

Enfin, troisième élément marquant de l’année écoulée : le succès des véhicules électriques et hybrides sur le marché automobile en France. On note ainsi une hausse des immatriculations de 9 % pour les hybrides rechargeables et de 16 % pour les véhicules électriques. Le nombre de points de recharge explose en France, avec + 48 % d’augmentation en un an, soit 114 386 actuellement disponibles.

À l’horizon 2024, quels enseignements pour le marché automobile en France ?

Malgré le redémarrage du secteur et la fin des problèmes de pénuries, les ventes s’annoncent incertaines en 2024 et pourraient même ralentir. Ceci, en raison d’une baisse des commandes et une hausse des prix en 2023. De fait, elles sont causées par l’envolée inflationniste et la hausse des taux d’intérêts qui limitent les crédits auto*.

Dans ce contexte, 52 % des intentionnistes de voitures neuves ont adapté leur achat en 2023. Ils l’ont repoussé ou se sont tournés vers un véhicule d’occasion (20 %). Ils ont aussi favorisés des énergies connues, en particulier l’hybride, 1ère motorisation désirée en France (30 %) et l’essence (27 %). Le diesel fait de la résistance (19 %), porté par son regain d’attractivité en occasion, selon une étude énergie Argus (2023). 

Ainsi, on constate que l’année 2023 fut perturbante pour les automobilistes. Effectivement, désireux de passer à un mode d’énergie alternatif, ils ont été freinés par un marché limité. Parallèlement, ils ont aussi fait face à la hausse des prix du neuf et au rétrécissement de l’offre sur l’occasion.

Marché automobile en France : nouveautés et attentes pour 2024

En conséquence, faut-il craindre une nouvelle baisse des immatriculations ? C’est probable, mais pas inéluctable. Car si les automobilistes s’adaptent, le marché aussi. L’année 2024 sera une année marquante au niveau des véhicules neufs. L’arrivée de la Renault 5 par exemple, ou encore de la Peugeot e-5008 du côté des électriques. Mais aussi avec la Volkswagen Tiguan, les Audi A3 et Q3 ou du SUV hybride Peugeot 3008. 

Un marché qui dépendra donc, au-delà du contexte économique, des constructeurs qui devront répondre aux attentes des consommateurs. Ils devront s’adapter à l’évolution des réglementations et des aides publiques à l’électrification, ainsi qu’aux bonus et malus écologiques. En 2023, le malus sur certains véhicules a été renforcé ; en 2024, le durcissement du bonus écologique est à prévoir. Le mois de mars marquera l’arrivée de nouveaux critères. Ils prendront en compte l’empreinte carbone de la fabrication des véhicules, favorisant ainsi ceux produits en Europe.

Les véhicules hybrides et électriques devraient progresser, avec une hausse estimée entre 30 % et 40 % pour les électriques, selon PFA*. Une offre qui pourrait enfin rencontrer sa demande et chambouler profondément le marché automobile. 

Si cette étude vous intéresse, contactez nos équipes pour une présentation de notre analyse dans son intégralité.