comment faire face a la penurie de personnel dans le secteur du tourisme

13 juin 2022

Tourisme : face à la pénurie de personnel, les solutions existent

Les vacances d’été peuvent-elles être menacées par la pénurie de travailleurs saisonniers ? Le secteur de l’hôtellerie-restauration-tourisme fait face à un important manque de main d'œuvre, qui s’explique par la saisonnalité des contrats mais aussi par les conséquences au long cours de la pandémie. Dans ce contexte, comment attirer les bons candidats et rendre un poste attractif ? On fait le point dans cet article.

Environ 200 000 postes à pourvoir

Serveur, cuisinier, maître d’hôtel ou animateur de camping : les nombreux métiers qui font vivre le secteur du tourisme, en particulier les professions saisonnières, subissent un manque de main d’œuvre criant sur l’ensemble du territoire. Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), ce sont près de 220 000 emplois qui sont à pourvoir dans les cafés, bars, hôtels ou restaurants – soit deux fois plus que les années précédentes. Comment expliquer ce chiffre ?

En premier lieu, par l’exode professionnel qu’a causé la pandémie. Selon une étude réalisée par l’UMIH en juin 2021, 150 000 salariés de l’hôtellerie-restauration ont changé de métier durant la crise sanitaire qui, on le sait, a fait souffrir durablement le secteur du tourisme. D’autres sources établissent le nombre de démissionnaires à plus de 230 000 personnes au cours des deux années écoulées (1).

Parallèlement, la crise a également exacerbé les tensions au sein du secteur : rémunération jugées insuffisantes, difficultés à se loger pour les travailleurs saisonniers, conditions de travail jugées trop difficiles (astreintes, jours de repos insuffisants). Des facteurs qui complexifient la recherche de personnel compétent et motivé.

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Estimation de l'UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie)

Des difficultés de recrutement sur tout le territoire

Dans l’hôtellerie-restauration, un accord signé en janvier entre les syndicats et le patronat a permis de revaloriser les taux horaires de base par métier de 16 % en moyenne. Pourtant, la mesure ne semble pas avoir déclenché les effets escomptés et les difficultés de recrutement persistent.

Selon une étude, le secteur du tourisme (hôtellerie, restauration et loisirs) emploie en France 1,1 millions de personnes au total (2). Selon l’enquête Besoin de Main d’Oeuvre 2021 de Pôle Emploi, 58 % des recrutements sur le secteur sont saisonniers et les besoins de recrutement sont éparses sur le territoire : l’Île-de-France, l’Auvergne Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et la région PACA sont celles où les projets de recrutement sont les plus nombreux, selon cette même étude.

C’est aussi celles où les difficultés à recruter sont les plus fortes, notamment en raison de la forte concurrence entre les établissements. Ainsi, 64 % de l’ensemble des projets de recrutement en service de restauration ou café sont jugés difficiles, sur les quelque 115 000 projets analysés en 2022 sur l’ensemble du territoire par Pôle Emploi. Alors que les réservations battent leur plein pour l’été à venir et que la demande retrouve enfin des couleurs, comment pallier ce manque de main d’œuvre qui pourrait venir impacter le chiffre d’affaires ?

En janvier, un accord signé entre les syndicats et le patronat a permis de revaloriser les taux horaires de base de 16 % en moyenne.

Le bon recrutement

Un manque de main d’œuvre pourrait en effet forcer les établissements à fermer un jour par semaine ou de manière périodique durant la saison, ou alors fonctionner à moindre régime. Pour accélérer les recrutements, plusieurs solutions s’offrent aux professionnels du secteur : outre l’augmentation des salaires, les salariés recherchent des conditions de travail plus souples.

En Australie par exemple, le groupe Accor a lancé le programme “Work your way” pour favoriser les recrutements. Au menu, des avantages personnalisés pour les employés (indemnités de déplacement, congés d’anniversaire, etc), des opportunités de développement interne, le décloisonnement des postes de travail ou des avantages en matière de lieu de vie. L’engagement RSE de l’entreprise peut également être un attrait pour les candidats potentiels.

Car ceux-ci existent bel et bien, et en France cette fois-ci ! Sur leboncoin, on a dénombré en 2020 plus de 700 000 intentions de candidatures sur les offres d’emploi du secteur – et ce malgré la chute du nombre d’offres en ligne pour la filière (3). En moyenne, 58 000 intentions de candidatures sont comptabilisées chaque mois pour les métiers du tourisme (4).

C’est pourquoi leboncoin met à disposition des professionnels des solutions pour trouver les bons candidats dans leurs régions. L’objectif ? Donner toutes les chances pour lancer la saison dans les meilleures conditions.

(1) Hébergement restauration : quelle évolution des effectifs avec la crise ? Septembre 2021, Le Monde

(2) En 2020, L’hôtellerie en France, Xerfi juillet 2021 / 2 : En 2019, L’emploi et les ressources humaines dans la restauration traditionnelle, Xerfi mars 2021

(3) Sources internes 2020

(4) Sources internes 2020