Loin d’être une période creuse, l’été est un moment stratégique pour le marché immobilier. En effet, les intentions d’achat se confirment ou s’accélèrent. De nombreuses transactions se concrétisent ainsi durant cette saison en France. Certaines régions voient leur attractivité bondir entre juin et août.

Alors comment se répartissent les recherches immobilières ? Et quelles tendances de fond se cachent derrière ce pic saisonnier ? Découvrez-le à travers une compilation d’insights qui vous permettront de mieux anticiper les dynamiques de marché. Car comprendre où les Français rêvent d’acheter pendant l’été, c’est anticiper la demande de demain.

Depuis le début de l’année, le marché immobilier montre des signaux de reprise. Celle-ci se manifeste à travers le volume d’acheteurs en recherche immobilière active. Ainsi, selon de récentes données*, au premier semestre, ce volume a bondi sur un an de +9,5 %. Certaines régions se distinguent bien plus nettement que d’autres. Parmi les plus fortes hausses, on retrouve : 

      – Grand Est : +26,7 %

      – Auvergne-Rhône-Alpes : +23,5 %

      – Bourgogne-Franche-Comté : +21,2 %

      – Pays de la Loire : +19,1 %

      – Hauts-de-France : +18,2 %

Comment expliquer l’engouement pour ces secteurs ? D’abord, il s’agit de zones géographiques où l’immobilier est plus attractif. Par exemple, l’Auvergne est la région la moins chère de France. Une aubaine pour les primo-accédants, qui bénéficient par exemple de meilleures conditions de crédit. Mais aussi des effets de la réforme du Prêt à Taux Zéro, effective depuis le 1er avril. 

Autre facteur à prendre en compte : les conditions climatiques. En effet, selon l’Insee, la région Hauts-de-France présente un risque beaucoup plus faible de chaleurs extrêmes**. De plus, la région n’est pas dénuée d’atouts, en particulier grâce à sa proximité avec d’autres pays (Angleterre, Belgique). Elle est également réputée pour ses territoires littoraux comme la Côte d’Opale. 

Face aux canicules à répétition, une autre région devrait tirer son épingle du jeu. Il s’agit de la Bretagne, qui pourrait devenir le premier « refuge climatique de France ». Selon Météo-France, la Bretagne restera l’une des régions les plus fraîches du pays au cours des étés à venir***. Et ce même en cas de canicule… De quoi attirer alors que les pics de chaleur accablent les grandes villes et le sud-est de la France. L’Agence européenne de l’environnement estime même que la Bretagne pourrait être la région la plus peuplée d’ici 30 ans.

Ces chiffres témoignent donc en partie d’une tendance de fond. Les comportements des porteurs de projets évoluent. Dans les années à venir, les recherches immobilières pourraient ainsi se concentrer dans les régions qui étaient auparavant moins demandées. On constate d’ailleurs qu’au premier semestre, le volume d’acheteurs en recherche augmente à peine de +4,5 % en région PACA*. 

Il faut dire que le littoral méditerranéen, parfois très cher, concentre déjà plus de 3,3 millions d’habitants. De même, les étés y deviennent particulièrement chauds. Marseille pourrait ainsi avoir un climat semblable à celui de Naples ou Tunis d’ici à 2100. Le risque élevé d’incendies en été est un autre facteur dissuasif. Les acheteurs ont aussi en tête les conséquences possibles de la chaleur sur les services publics (écoles, hôpitaux, transports). 

Il est aussi à noter que c’est toujours la maison individuelle qui attire le plus les potentiels acquéreurs. En effet, 72 % des porteurs de projets immobiliers souhaitent acheter une maison****. Or, les zones les plus plébiscitées cet été sont précisément celles où les maisons se négocient à plus petit prix. Par ailleurs, les régions rurales ou moins peuplées répondent à plusieurs critères clés pour les acheteurs. Notamment la possibilité de bénéficier d’un extérieur et le calme. Enfin, l’essor du télétravail leur permet aujourd’hui de s’éloigner des grandes métropoles.

Ces pics saisonniers indiquent clairement que la carte des recherches immobilières est en phase de restructuration. Pour vous, c’est donc le moment d’anticiper et de capitaliser sur ces tendances de fond. En premier lieu, ces données permettent d’identifier les territoires à surveiller. Un point à prendre en compte pour savoir où concentrer votre prospection et comment ajuster votre stratégie de mandat. 

Prix plus accessibles, qualité de vie recherchée, climat… Les critères d’achat évoluent. Ce sont donc autant de sujets à intégrer dans vos argumentaires de vente. Vous pouvez ainsi valoriser dans vos annonces le climat ou les zones naturelles. Mais aussi le rapport qualité/prix, les marges de revalorisation ou encore la dynamique économique locale. 

En résumé, les données estivales confirment des tendances durables. Ainsi, la recherche immobilière se déplace vers des régions plus accessibles et mieux adaptées au réchauffement climatique. La qualité de vie reste par ailleurs un critère déterminant. Autant de données à considérer pour ajuster son ciblage et actualiser son argumentaire afin de décrocher de nouveaux mandats. 

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* « Immobilier : la reprise est là en 2025 ! Votre région est-elle concernée ? » – PAP.fr
** INSEE
*** « Ces villes où le marché immobilier pourrait être bousculé par le réchauffement climatique » – Le Figaro Immobilier
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